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Il vit en France depuis 1955, et est un desterrado. Il a réalisé sept longs-métrages. Il a publié une centaine de pièces de théâtre, quatorze romans, huit cents livres de poésie, plusieurs essais et sa célèbre Lettre au général Franco du vivant du dictateur. Son théâtre complet est publié en de nombreuses langues (en deux volumes de plus de deux mille pages). Il est cofondateur du mouvement Panique avec Roland Topor, Christian Zeimert et Alejandro Jodorowsky, et Transcendant satrape du Collège de 'Pataphysique depuis 1990. Pour le dramaturge, le Panique est une « manière d’être [...] régie par la confusion, l'humour, la terreur, le hasard et l'euphorie » (Panique, Manifeste pour le troisième millénaire) (thèmes récurrents dans son art.)
Influencé par Lewis Carroll et son monde magique, mais aussi par Kafka, Beckett, Artaud ou encore Alfred Jarry, il a brisé les conventions, notamment au théâtre.
Ami d'Andy Warhol et de Tristan Tzara, il a passé trois années avec le groupe surréaliste d'André Breton. Le critique dramatique Mel Gussow (en) l'a considéré comme l'unique survivant des « quatre avatars de la modernité ».
« Un théâtre fou, brutal, clinquant, joyeusement provocateur. Un potlatch dramaturgique où la carcasse de nos sociétés « avancées » se trouve carbonisée sur la rampe festive d'une révolution permanente. Il hérite de la lucidité d'un Kafka et de l'humour d'un Jarry ; il s'apparente, dans sa violence, à Sade ou à Artaud. Mais il est sans doute le seul à avoir poussé la dérision aussi loin. Profondément politique et joyeusement ludique, révoltée et bohème, elle est le syndrome de notre siècle de barbelés et de goulags : une façon de se maintenir en sursis. »
— Dictionnaire des littératures, Éditions Bordas
Dans son enfance, Arrabal a souffert de la mystérieuse disparition de son père, condamné à mort par le régime de Franco, puis évadé en 1941. À cause de ce traumatisme, comme l'a écrit le prix Nobel Vicente Aleixandre,
« la connaissance qu'apporte Arrabal est teintée d'une lumière morale qui réside dans la matière même de son art. »
Fernando Arrabal Terán est le fils du peintre Fernando Arrabal Ruiz et de Carmen Terán González.
Le 17 juillet 1936 lors de la tentative de coup d'État militaire à l'origine de la guerre civile espagnole, le père de Fernando Arrabal demeure fidèle à la République, et, en conséquence, est condamné à mort pour rébellion militaire. Par la suite, la peine sera commuée en trente années de prison. Fernando Arrabal senior passe par les prisons de Santi Espiritu à Melilla, Monte Hacho à Ceuta (où il tente de se suicider), Ciudad Rodrigo et Burgos, jusqu'à ce que, le , il soit transféré à l'hôpital de Burgos, étant supposé malade mental. Des recherches postérieures laissent à penser que la maladie était simulée afin d'obtenir un transfert dans un endroit moins surveillé. Le , Fernando Arrabal senior s'évade de l'hôpital en pyjama, alors qu'au-dehors un mètre de neige recouvre les champs. On n'aura plus jamais de nouvelles de lui, malgré des investigations minutieuses réalisées plus tard.
Arrabal écrit :
« Sans vouloir comparer l'incomparable, face à ces choses crépusculaires (et sans lien logique bien souvent) je pense fréquemment à un bouc émissaire : mon père. Le jour où a commencé la guerre incivile, il a été enfermé par « ses compagnons compatissants » dans la salle des drapeaux d'une caserne de Melilla ; pour qu'il réfléchisse bien, car il risquait d'être condamné à mort pour rébellion militaire s'il ne se joignait pas au soulèvement (alzamiento). Au bout d'une heure le lieutenant Fernando Arrabal a appelé ses ex-camarades, déjà ! Pour leur dire qu'il n'avait pas besoin de réfléchir davantage. Grâce à cela aujourd'hui dois-je être témoin, exemple ou symbole, comme lui, de ce qu'il advient de plus essentiel ? Moi qui ne suis qu'un exilé. Si on m'éloigne de mes bien-aimés chiffres, ce qui m'entoure me porte à la confusion, au désordre… sans ordonnance. Je ne veux pas être un bouc émissaire comme l'a été mon père, je ne veux qu'expirer vivant, quand Pan le voudra. »
Pendant ce temps, la mère d'Arrabal, en 1936, était revenue à Ciudad Rodrigo, où elle installe Fernando tandis qu'elle va travailler à Burgos, alors capitale des Nationalistes et résidence du gouvernement du général Franco. En 1937 Fernando entre à l'école des Thérésiennes, jusqu'à ce que, en 1940, une fois terminée la guerre civile, sa mère aille vivre à Madrid, précisément au 17, rue de la Madera. Il apprend à lire et à écrire à Ciudad Rodrigo (dans la province de Salamanque).
En 1941, Fernando Arrabal gagne un concours d'« enfants surdoués ». Il fait ses études au collège des Escolapios de San Antón (école pie fréquentée en leur temps par Victor Hugo et Jacinto Benavente) et plus tard chez les Escolapios de Getafe. À cette époque Arrabal lit beaucoup et mène des expériences, qui, comme il le reconnaît lui-même, lui seront utiles plus tard.
En 1947, sa mère l'oblige à suivre des cours préparatoires pour entrer à l'Académie générale militaire, mais Arrabal n'y assiste pas, de sorte qu'en 1949 il est envoyé à Tolosa (province de Guipuscoa) où il étudie à l'école théorico-pratique de l'industrie et du commerce du papier. C'est à cette époque, en 1950, qu'il écrit plusieurs pièces de théâtre aujourd'hui inédites.
En 1951 il commence à travailler à la Papelera Española. Il est envoyé à Valence où il passe le baccalauréat, puis à Madrid où il étudie le droit. Pendant ces années il fréquente l'Ateneo de Madrid et les poètes postistes, s'attelle à de nouvelles versions de Pique-nique (alors intitulée Les soldats), et il écrit El triciclo (premier titre : Les Hommes au tricycle).
En 1954, il se rend à Paris en auto-stop pour voir jouer Mère Courage et ses enfants de Bertolt Brecht, car le Berliner Ensemble se produit dans la capitale. Plus tard, à Madrid, il fait la connaissance de Luce Moreau qui deviendra sa femme. En 1955 il obtient une bourse de trois mois pour étudier à Paris et pendant ce temps, il vit au collège d'Espagne de la Cité universitaire. Il fait alors une grave rechute de tuberculose. Il a toujours considéré cette maladie comme une « malheureuse chance » qui lui a permis de s'installer définitivement dans sa véritable patrie, celle de Kundera et de Vivès, d'Ignace de Loyola et de Picasso : l'exil.
Jugé sous le régime franquiste en 1967 et emprisonné pour son engagement politique à travers son œuvre, et ce malgré le soutien énergique de la plupart des grands écrivains de l'époque, de François Mauriac à Arthur Miller, et une requête auprès du tribunal du célèbre romancier et dramaturge irlandais Samuel Beckett qui déclarera alors :
« Si faute il y a qu'elle soit vue à la lumière du grand mérite d'hier et de la grande promesse de demain et par là pardonnée. Que Fernando Arrabal soit rendu à sa propre peine. »
En 1974, il apparaît dans Italiques pour parler de l'œuvre de Roland Topor.
Sa Lettre au général Franco, publiée du vivant de son destinataire, soulève beaucoup d'émotions.
À la mort de Franco, il fait partie du groupe des cinq Espagnols (interdits de retour) les plus dangereux, avec Santiago Carrillo, Dolores Ibárruri (la Pasionaria), Enrique Líster et Valentín González (El Campesino).
Plus tard la démocratie en Espagne lui permettra d'atteindre une véritable reconnaissance dans son pays natal avec une centaine de distinctions dont deux prix nationaux de théâtre. Certaines de ses pièces connaîtront de grands succès, comme Lettre d'amour interprétée par María Jesús Valdés au Centro Dramático Nacional.
Bien que controversée, son œuvre est reconnue partout dans le monde (grand prix de théâtre de l'Académie française, prix Nabokov du roman, Espasa d'essai, World’ Theater, Pasolini de cinéma, le Mariano de Cavia de journalisme, Alessandro Manzoni de poésie, etc.).
Il a été finaliste du prix Cervantes avec l'appui de Camilo José Cela et José Hierro. Le Mage assure qu'il a été aussi finaliste du prix Nobel, qu'avaient sollicité pour l'auteur plusieurs institutions et personnalités.[réf. nécessaire]
Il s'est vu décerner la Légion d'honneur le 14 juillet 2005 et, en 2007, le titre de docteur honoris causa de l'université Aristote (Grèce).
Il a reçu les prix suivants :
Un buste de lui a été fait par Cyril de La Patellière pendant la représentation même d'une de ses pièces de théâtre à Nice en juin 1992. Ce buste a fait partie d'une exposition itinérante en Europe sous le titre « Parigi l'avanguardia ».
En 1994, le sculpteur Mustafa Arruf réalise un buste en bronze que la ville de Melilla consacre à la longue et internationale carrière du dramaturge.
[réf. nécessaire]
Arrabal a reçu le prix Nadal du roman en 1982 pour La torre herida por el rayo (publié en français aux éditions Grasset, sous le titre La tour prends garde). Il a remporté aussi le prix Nabokov international.
Prix Alessandro Manzoni de poésie, Arrabal a écrit :
Arrabal a publié aussi huit cents livres de bibliophilie illustrés par Salvador Dalí, René Magritte, Roland Topor, Enrico Baj, Antonio Saura, Alekos Fassianos, José San Martin, Jean Miotte, etc. parmi lesquels se détachent :
En 2015, certains de ses textes sont adaptés sur des pièces musicales par le groupe canadien Seagoat Bones. L'album porte le nom de Phonèmes.
Premier prix international théâtre du millénaire (2010), il a publié une centaine de pièces de théâtre dans le monde entier, dont :
Fernando Arrabal, trop pris par ses activités littéraires, écrit de moins en moins dans la presse. Il a obtenu le prix Mariano de Cavia (la plus haute distinction pour un journaliste en Espagne) pour ses collaborations dans Generación XXI, L'Express, El Mundo, Exceso, El innombrable, ses articles de fond (opinión) dans El País et ses terceras dans ABC.
Arrabal est un grand amateur du jeu d'échecs :
• Vive la foulosophie !, avec Pierre Crépô, François Yo Gourd et Denis Rainville, éditions L'Esprit frappeur, Paris, 2022.
« Seuls cinq de mes livrets d'opéra ont été portés à la scène et ont toujours été aussi complexes que peu complexés, en Faustroll : »
« Je n'ai mis en scène, en octobre 1985 et à l'Opéra Royal de Belgique, que deux opéras (La vida breve de Falla et Goyescas de Granados.) Assurément, sous ma direction, les membres des chœurs, sur scène, étaient nus, mais paniquement recouverts d'argile pour être plus précis. »
Le 13 février 2009: première de son opéra « Faustbal », musique de Leonardo Balada (1933-) et mise en scène des Comediants de Barcelone. Au Teatro Real: Opéra de Madrid. Chœur et Orchestre Titulaire du Teatro Real. Orchestre symphonique de Madrid. Mise en scène : Joan Font. Jesús López Cobos: directeur musical. « Faustbal est la femme qui, au troisième millénaire est la réincarnation du docteur Faustroll d'Alfred Jarry.
Fernando Arrabal (prix Pasolini de cinéma) a réalisé sept longs-métrages comme metteur en scène. Il en a également écrit les scénarios :
Et trois courts métrages :
Des adaptations cinématographiques ont été faites de plusieurs de ses pièces : Le Grand Cérémonial (dir. Pierre-Alain Jolivet), El triciclo (dir. Luis Argueta), El ladrón de sueños (dir. Arroyo), Pique-nique (dir. Louis Sénechal), Guernica (dir. Peter Lilienthal), Fando et Lis (dir. Alejandro Jodorowsky), etc.
Fernando Arrabal a souvent déclaré qu'il est « un peintre frustré ». Dans sa propre famille, outre son père, se sont fait remarquer Ángel (1874-1926), Carmen, Lélia et surtout Julio Arrabal, « un grand portraitiste qui peint à l'huile » selon l'écrivain. Dans ses rares excursions artistiques Arrabal a peint une cinquantaine de tableaux, exécuté une centaine de dessins et autant de collages exposés dans des musées tels que Paris Art Center, Bayeux ou Carlo Borromeo de Milan.
Son activité principale, avec la peinture, consiste à collaborer avec des artistes capables de réaliser des huiles de grand format à partir des croquis détaillés qu'il leur propose.
Le premier tableau de cette collection d'une centaine d'huiles a été reproduit en 1962 dans la revue La Brèche, choisi par André Breton.
Fernando Arrabal collabore tout particulièrement avec la plasticienne/vidéaste Christèle Jacob, avec qui il a réalisé une dizaine de vidéos et une série de photomontages, qui vont de Les Artilleurs des échecs et de la littérature, d'après Henri Rousseau (1909), au Rendez-vous du Corps des satrapes, d'après Max Ernst (1922).[réf. incomplète]
Ouvrages consacrés entièrement à l'œuvre d'Arrabal :
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Source : Article Fernando Arrabal de WikipédiaContributeurs : voir la liste
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