Écrits politiqueslivresAnnée : 1977Auteur : Georg Wilhelm Friedrich HegelEditeur : CHAMP LIBRE CHAN LIBRDescription : Le présent ouvrage réunit les écrits politiques proprement dits de Hegel, savoir : "La Constitution de l'Allemagne" (1800-1802, posthume), "Actes de l'assemblée des états du royaume de Wurtemberg en 1815 et 1816" (1816) et l'article "A propos du "Reformbill" anglais de 1830". Rédigés à trois dates cruciales de l'histoire de l'Europe, ces textes éclairent trente ans de la pensée d'un des plus grands philosophes politiques de tous les temps. On ne peut comprendre la pensée de Hegel sur l'Etat moderne sans connaître la manière dont il a vécu l'actualité politique, formulant et réinterprétant sa pensée sous le feu roulant de catastrophes comme l'effondrement politico-militaire de l'Allemagne en 1799 ou dans la confusion d'affaires aux mille tenants et aboutissants comme le débat constitutionnel au Wurtemberg en 1815-1816 ou la réforme électorale en Angleterre en 1830. Ces textes capitaux sont réunis ici, suffisamment annotés pour être intelligibles au lecteur contemporain. Nous avons refusé de l'engager dans l'interminable conditionnement d'une "présentation" à la mode parisienne d'aujourd'hui. Mais Hegel est par excellence l'homme pour lequel "seul le Tout est vrai" et "seul le Tout est réel". C'est ce Tout, horizon à la fois ontologique, historique et sociologique, que Kostas Papaioannou a tenté d'évoquer dans sa Postface. La Constitution de l'Allemagne : 1800-1802livresAnnée : 1974Auteur : Georg Wilhelm Friedrich HegelEditeur : CHAMP LIBRE CHAN LIBRDescription : 1800. La Révolution française, qui avait suscité l'enthousiasme de Kant, a eu des suites tragiques pour l'empire allemand : la défaite militaire, la perte de plusieurs territoires et, surtout, la révélation de son incapacité à se défendre et à subsister. La réflexion sur les raisons de cet état de choses conduit le jeune Hegel à une conclusion lucide et pessimiste : l'Allemagne n'est plus un État. Cette constatation amère est le leitmotiv de la Constitution de l'Allemagne. On voit ici comment le concept hégélien de l?État, élevé plus tard à l'absolu, prend ses racines dans l'histoire et la situation politique de l'Europe de son temps. Car, même si la forme des États existants dans les autres pays européens ne lui convient pas, notamment, celle de l?État français issu de la Révolution, jugé trop centralisée, Hegel est trop frappé par la faiblesse constitutive de son pays, héritée de l'époque féodale, pour ne pas désirer l'unité allemande à tout prix ainsi qu'une concentration des pouvoirs essentiels. De la lecture de Machiavel il a retenu l'aspiration à l'unité nationale, les moyens pour y parvenir étant justifiés par cette fin supérieure, quoiqu'en disent les professeurs de morale. Pour reprendre l'expression de Kostas Papaioannou, " Hegel veut être le Machiavel de l'Allemagne". C'est en cela qu'il apparaît comme le premier grand penseur politique allemand. Prolégomènes à l'historiosophielivresAnnée : 1973Auteur : August CieszkowskiEditeur : CHAMP LIBRE CHAN LIBRDescription : Lorsque parurent les "Prolégomènes à l'historiosophie", en 1838, Hegel était mort depuis sept ans, en pleine gloire. Le système qu'il avait édifié était devenu la philosophie officielle de la Prusse. Quant à ses disciples, ils ne songeaient qu'à administrer son héritage, comme les satrapes, successeurs d'Alexandre. L'impression générale prévalait en Allemagne que le dernier mot de la philosophie avait été dit, même si à cause de "La vie de Jésus" de Strauss (1835) la scission avait été consommée entre Jeunes et Vieux Hégéliens. Mais, avec ses "Prolégomènes", August von Cieszkowski se propose d'appliquer la dialectique à la philosophie de l'histoire et de dévoiler ainsi l'avenir. Selon lui, l'histoire forme une totalité organique et l'avenir en fait partie, comme le passé et le présent. Et Cieszkowski de pousser plus avant en affirmant que si les deux premières étapes de l'humanité se caractérisent par l'être et la pensée, la synthèse des deux réside dans l'action ou praxis. Ainsi s'achèverait la philosophie qui toutefois pourrait subsister en se mettant au service de la praxis. On comprend dès lors que Moses Hess, Bakounine et Herzen virent en Cieszkowski l'un des pères spirituels du radicalisme hégélien. L'essence du travail intellectuel humain exposée par un travailleur manuel : Nouvelle critique de la raison pure et pratiquelivresAnnée : 1973Auteur : Josef DietzgenEditeur : CHAMP LIBRE CHAN LIBRDescription : Le monde en soi n?est pas autre chose que la somme de ses phénomènes. » Ces mots qui nous parviennent du c?ur du XIXe siècle rendent un son étrangement actuel. Avoir réduit l?existant à la série d?apparitions qui le manifestent fut, disait-on naguère, le grand mérite de la pensée moderne. Or, celle-ci commence peut-être avec l?autodidacte allemand Josef Dietzgen qui, dans un combat intellectuel post-kantien et post-hégélien, aborde d?un ?il neuf, en 1869, le problème de la connaissance. Pour lui, déjà, toute conscience est conscience de quelque chose ; mais le dernier vestige du transcendantal est banni, puisque ce sont les pensées qui constituent l?entendement, et non l?entendement qui forme les pensées.
Dans un monde débarrassé de ses derniers dieux et de ses derniers fantômes, que l?homme soit la mesure de toutes choses n?est plus une limite, c?est un nouveau départ.