De mémoire n° 2 : un jour de septembre 1973 à Barcelone : (2) : Le deuil de l'innocencelivresAnnée : 2009Auteur : Jean-Marc RouillanEditeur : AGONE AGONDescription : Le 17 septembre, en fin d?après-midi, dans le Nord, près de la frontière, la Guardia Civil a capturé des camarades. Nous n?en savons que ce qu?en ont dit la presse et quelques contacts. La fusillade n?aurait pas fait de morts. Deux auraient été pris? Depuis, nous prévoyons le pire. Près de l?aérateur, nos trois musettes sont alignées en rang d?oignons. Quelques munitions, des chargeurs de rechange, une ou deux liasses de billets de mille pesetas, des papiers, un paquet de cartes d?identité comme un jeu de tarot, un couteau, une boussole et les cartes d?état-major Alpina. Si nécessaire, nous partirons à pied par le maquis jusqu?au camp de base le plus proche. En cavalant, nous l?atteindrons dans la journée. Sur les chemins entre Barcelone et la Cerdagne, nous avons installé des caches avec des sacs de couchage plus la nourriture indispensable à quatre ou cinq jours de marche? Après les années d?insouciance à Toulouse, voici celles de la formation sous la dictature de Franco. Ici, la dernière journée en Espagne pour échapper à la souricière montée par la Guardia Civil. Lucia Sanchez Saornil : poétesse, anarchiste et féministelivresAnnée : 2011Auteur : Guillaume GoutteEditeur : EDITIONS DU MONDE LIBERTAIRE EDISION MOND LIBERTAIRDescription : Artiste, militante, fondatrice en Espagne du célèbre groupe Mujeres Libres, Lucia Sanchez Saornil (1895-1970) a consacré sa vie à la lutte contre les principaux maux qui oppriment l'humanité : le pouvoir, le capitalisme et le sexisme. Horacio Prieto, mon pèrelivresAnnée : 2012Auteur : César M. LorenzoEditeur : LES EDITIONS LIBERTAIRES LE EDISION LIBERTAIRDescription : Que la gauche, les gauches (gauche jacobine ou gauche se disant socialiste, gauche réformiste électoraliste ou révolutionnaire marxiste, nouvelle gauche écologiste et « altermondialiste » ou vieille gauche « progressiste »?) soient rongées par la maladie ; qu?elles aient échoué ou se trouvent au bord du suicide ; qu?elles ne représentent plus qu?une « faillite historique », c?est une réalité dont prennent conscience de plus en plus de gens qui succombèrent à leurs mirages ou furent les complices naïfs des mensonges, erreurs et illusions qu?elles ont véhiculés. Mais en même temps se précise une sorte de frémissement printanier, la volonté de comprendre pourquoi on en est arrivé là, de savoir où se cache le vice originel d?une praxis inefficace et d?un faisceau de croyances infirmées par les bouleversements du monde. Un monde marchand, désormais, qui s?enfonce tambour battant dans l?abomination de la désolation ; ce monde, ébloui par le soleil trompeur de la croissance et de la technoscience, qui charrie le nihilisme axiologique, le désespoir des faibles, la dévastation de la Terre, la robotisation de l?humanité. En retournant aux sources, en explorant des zones d?ombre de l?histoire sociale, ceux qui à gauche en ont marre de la gauche découvrent qu?il a existé un courant d?idées et un mouvement ouvrier révolutionnaires contemporains du marxisme que l?imposture marxiste a voulu éclipser à jamais : le mouvement libertaire, déjà présent au sein de la Première Internationale et longtemps rival du socialisme d?état. Comment se fait-il, alors, qu?un tel mouvement, si prometteur, prophétique parfois, ait été partout mis en déroute ? Outre les persécutions qu?il a subies, il a bien dû souffrir, lui aussi, de quelque vice originel, et pas seulement de quelques regrettables excès et « trahisons » comme le croient encore les rares militants anarchistes d?aujourd?hui. Enfouie comme un trésor, cette gauche vaincue, emblématique de la solidarité universelle et du tout premier socialisme dans la liberté, a eu l?Espagne pour tombeau. Et c?est à un libertaire espagnol, Horacio Prieto, que revient le mérite d?avoir été l?un des premiers à repenser radicalement, à la lumière du drame de 1936-1939 très particulièrement, les fondements mêmes du socialisme toutes variantes confondues.
Qui était-il ? Quelle fut sa vie ? Qu?a-t-il proposé, au juste, qui vaille la peine d?être médité pour ne pas abdiquer devant l?absurde et l?injustice ? à coup sûr, vous serez surpris ; peut-être même ébranlé. Gabrielle Petit, l'indomptablelivresAnnée : 2010Auteur : Madeleine LaudeEditeur : EDITIONS DU MONDE LIBERTAIRE EDISION MOND LIBERTAIRDescription : Madeleine Laude consacre une biographie référentielle de Gabrielle Petit (1860-1952) est une militante infatigable du syndicalisme et du féminisme, ayant dirigé La Femme affranchie dans la première moitié du 20ème siècle. Ce livre retrace son histoire oubliée. Madeleine Vernet et l'avenir sociallivresAnnée : 2014Auteur : Hugues LenoirEditeur : EDITIONS DU MONDE LIBERTAIRE EDISION MOND LIBERTAIRDescription : Éducationniste libertaire, féministe, pacifiste et libre penseuse, Madeleine Vernet (1878-1949) fut une militante infatigable engagée sur plusieurs fronts. Liée au mouvement libertaire depuis 1904, elle fonde, en 1909, l'orphelinat « l'Avenir social » , qui malgré les miltiples difficultés diverses, a accueilli des centaines d'orphelins. Madeleine Vernet pronait l'union, considérant que tous les courants du mouvement ouvrier devaient être associés à son projet éducationniste. En 1918, l'oeuvre de l'orphelinat était soutenue par 300 organisations ouvrières (syndicats, unions, fédérations), 90 coopératives de production ou de consommation, 100 organisations socialistes, 506 individus. Mélancolie ouvrière : "Je suis entrée comme apprentie, j'avais alors douze ans", Lucie Baud, 1908livresAnnée : 2012Auteur : Michelle PerrotEditeur : GRASSET GRASDescription : Je suis entrée comme apprentie chez MM. Durand frères. J'avais alors douze ans . Ainsi commence le témoignage de Lucie Baud (1870-1913), ouvrière en soie du Dauphiné, femme rebelle et oubliée, en dépit de grèves mémorables. Une ouvrière méconnue peut-elle être une héroïne ' Michelle Perrot s'efforce de comprendre son itinéraire en renouant les fils d'une histoire pleine de bruits et d'ombres, énigmatique et mélancolique. Mélancolie d'un mouvement ouvrier qui échoue, d'une femme acculée au départ et peut-être au suicide, de l'historienne enfin, confrontée à l'opacité des sources et à l'incertitude des interprétations.