Arthur Cravan, la terreur des fauveslivresAnnée : 2021Auteur : Rémy RicordeauEditeur : L ECHAPPEE ECHAPDescription : Entre insubordination radicale, amour fou et désertion éperdue, la fulgurance de l'itinéraire d'Arthur Cravan, boxeur et poète pré-dadaïste, qualifié par André Breton de «'génie à l'état brut'», n'a pas fini de fasciner': l'extrême modernité de son antimodernisme se révèle en effet aujourd'hui plus pertinente encore par son caractère visionnaire et irrécupérable. Les textes et documents ici rassemblés ''dont certains sont inédits'' permettent de saisir la singularité de sa démarche iconoclaste et d'appréhender dans toute son humanité celui qui, disparu il y a un siècle, redoutait déjà en ces termes l'artificialisation du sensible': «'Dans la rue on ne verra bientôt plus que des artistes et l'on aura toutes les peines du monde à y découvrir un homme'». Histoire désinvolte du surréalismelivresAnnée : 2013Auteur : Raoul VaneigemEditeur : LIBERTALIADescription : L?Histoire désinvolte du surréalisme a été rédigée en 1970, alors que Raoul Vaneigem participait à l?Internationale situationniste (IS), à la demande d?une maison d?édition qui projetait de la publier dans une collection destinée aux lycéens. La collection ayant été abandonnée, le manuscrit fut restitué et resta confiné dans un tiroir pendant quelque temps, jusqu?au jour où Jean-Claude Hache, à la recherche de textes à éditer, en prit connaissance et obtint l?accord pour une publication. Le livre parut un an plus tard chez Paul Vermont (John Gelders) sans avoir été relu. En 1988, Pierre Drachline confia aux éditions L?instant le soin de le republier. Non relu, le texte a les mérites et les inconvénients de la spontanéité. Le pseudonyme choisi pour les premières publications, Jules-François Dupuis, concierge de l?immeuble où mourut Lautréamont et signataire de son acte de décès, dit assez que l?ouvrage participe essentiellement de ces divertissements érudits où l?on prend plaisir à se dissiper. En six chapitres et quelque 200 000 signes, Raoul Vaneigem pointe les forces et les faiblesses du mouvement surréaliste, tout en rendant hommage à Crevel, Artaud et Péret. Le texte est à la fois mordant et polémique, instructif et passionnant, une fois passées les premières pages assez hermétiques, peut-être destinées à faire fuir le lecteur insuffisamment attentif.
Cet ouvrage a été traduit en anglais par Donald Nicholson-Smith (membre de la section anglaise de l?Internationale situationniste, traducteur de Guy Debord, Antonin Artaud, Jean-Patrick Manchette, Henri Lefebvre, et bien sûr de Raoul Vaneigem) sous le titre : A cavalier history of surrealism (AK Press, 1999). Il a également été traduit en italien, Storia disinvolta del surrealismo (AAA, 1997).
Comme l?explique Raoul Vaneigem dans son avant-propos : « Le livre n?est pas dénué d?agressivité, de partialité, voire de mauvaise foi [?]. Je revendique en revanche sa partialité. Je continue à penser qu?à la différence de l?hypocrite objectivité, exposer carte sur table de très contestables opinions autorise le lecteur à intervenir dans le jeu, en connaissance de cause. Amender des outrances convainc aussi de pousser plus loin l?analyse et permet, au passage, d?incendier quelques préjugés. Bien que les situationnistes n?aient pu empêcher l?idéologie situationniste ? le situationnisme ? de se répandre en remugles de mondanité, la radicalité de leur pensée demeure intacte et poursuit son chemin. De même, le noyau qui rayonna de l?expérience vécue par les dadaïstes et les surréalistes n?a rien perdu de son caractère infrangible. Il continue à frapper de dérision les foires mercantiles de la récupération, il dévaste de son rire inextinguible les champs d?opium culturel où broutent ceux qui n?ont d?existence que par l?esprit, et dont tirent profit les gens de pouvoir et les prédateurs en tous genres. » Ne travaillez jamais : La critique du travail en France de Charles Fourier à Guy DebordlivresAnnée : 2019Auteur : Alastair HemmensEditeur : CRISE CRITIQUE KRIS KRITIKDescription : Qu'est-ce que le travail ' Pourquoi travaillons-nous ' Depuis des temps immémoriaux, les réponses à ces questions, au sein de la gauche comme de la droite, ont été que le travail est à la fois une nécessité naturelle et, l'exploitation en moins, un bien social. On peut critiquer la manière dont il est géré, comment il est indemnisé et qui en profite le plus, mais jamais le travail lui-même, jamais le travail en tant que tel. Dans ce livre, Hemmens cherche à remettre en cause ces idées reçues. En s'appuyant sur le courant de la critique de la valeur issu de la théorie critique marxienne, l'auteur démontre que le capitalisme et sa crise finale ne peuvent être correctement compris que sous l'angle du caractère historiquement spécifique et socialement destructeur du travail. C'est dans ce contexte qu'il se livre à une analyse critique détaillée de la riche histoire des penseurs français qui, au cours des deux derniers siècles, ont contesté frontalement la forme travail : du socialiste utopique Charles Fourier (1772-1837), qui a appelé à l'abolition de la séparation entre le travail et le jeu, au gendre rétif de Marx, Paul Lafargue (1842-1911), qui a appelé au droit à la paresse (1880) ; du père du surréalisme, André Breton (1896-1966), qui réclame une « guerre contre le travail », à bien sûr, Guy Debord (1931-1994), auteur du fameux graffiti, « Ne travaillez jamais ». Ce livre sera un point de référence crucial pour les débats contemporains sur le travail et ses origines. Ce qui n'a pas de prix : Beauté, laideur et politiquelivresAnnée : 2018Auteur : Annie Le BrunEditeur : STOCK STOKDescription : C'est la guerre, une guerre qui se déroule sur tous les fronts et qui s'intensifie depuis qu'elle est désormais menée contre tout ce dont il paraissait impossible d'extraire de la valeur. S'ensuit un nouvel enlaidissement du monde. Car, avant même le rêve ou la passion, le premier ennemi aura été la beauté vive, celle dont chacun a connu les pouvoirs d'éblouissement et qui, pas plus que l'éclair, ne se laisse assujettir.Y aura considérablement aidé la collusion de la finance et d'un certain art contemporain, à l'origine d'une entreprise de neutralisation visant à installer une domination sans réplique. Et comme, dans le même temps, la marchandisationde tout recours à une esthétisation généralisée pour camoufler le fonctionnement catastrophique d'un monde allant à sa perte, il est évident que beauté et laideur constituent un enjeu politique.Jusqu'à quand consentirons-nous à ne pas voir combien la violence de l'argent travaille à liquider notre nuit sensible, pour nous faire oublier l'essentiel, la quête éperdue de ce qui n'a pas de prix '