Élisée Reclus et les États-Unis : suivi de son "Fragment d'un voyage à la Nouvelle Orléans (1855)
livres
Année : 2013
Auteur : Ronald Creagh
Editeur : NOIR ROUGE ROUJ
Description : Les Etats-Unis d'Amérique ont été un miroir où, de Saint John de Crèvecoeur et Alexis de Tocqueville à Simone de Beauvoir, les Français se regardent. Curieusement, américanistes et politologues ont oublié le géographe français qui entreprit l'étude la plus importante sur le sujet, et dont l'impact fut international : le géographe Elisée Reclus, qui connaît de nos jours un singulier retour. L'étude de cette géographie vivante, d'une beauté impertinente, va plus loin. Elle révèle aussi la naissance d'une vocation, c'est-à-dire ici comment on devient géographe, et même géographe passionné de la nature, de la fraternité humaine, ouvert sur le grand théâtre de l'univers. Elisée Reclus a écrit énormément, il a décrit l'ensemble de la Terre dans sa Nouvelle Géographie universelle. Mais les Etats-Unis ont occupé une place éminente dans sa vie : jeune homme, il s'est rendu en Louisiane, qui a sans doute été une source importante de ses jugements ultérieurs. Et le récit de son voyage sur un voilier, en 1852, est ensorceleur : on ne pouvait pas ne pas l'ajouter au présent ouvrage. Les articles de Karl Marx, sur la guerre de Sécession, ont souvent été étudiés il n'en est pas de même pour ceux de Reclus, parus dans la prestigieuse Revue des Deux Mondes. Ses analyses lui attirèrent les compliments de l'ambassadeur des Etats-Unis, envoyé en France par le Président Abraham Lincoln. La comparaison entre Marx et Reclus est particulièrement instructive sur la différence des regards que l'on peut porter en géopolitique. Enfin, vers le fin de sa vie, Reclus retourna aux Etats-Unis, pour préparer le volume XVI de sa Géographie. Son regard encyclopédique révélait à l'époque, et même encore de nos jours, des aspects et des enjeux trop peu connus sur l'essor de cette puissance mondiale. Parler, à la fin des années 1880, des "Afro-Américains" et annoncer l'hispanisation des Etats-Unis n'était pas donné à tout le monde...

Départ volontaire
livres
Année : 2014
Auteur : Jean-Luc Debry
Editeur : NOIR ROUGE ROUJ
Description : h ! Odile, comme je suis heureuse de te rencontrer. On me dit le plus grand bien de ton travail. Charles est dithyrambique à ton sujet, et tu sais combien je l?estime. Bon, je vais être directe. Ce n?est pas mon genre de tourner autour du pot. Bon, tu es une parfaite animatrice. Et c?est justement à ce titre que je voulais te parler. Voilà, tu n?es pas sans savoir que nous sommes engagés dans une opération fitness. Je veux dégraisser en douceur? Pour ça, je vais avoir besoin de toi. On a ouvert un guichet pour les partants. On n?est pas chien. Si besoin est, on finance des formations pour faciliter les reconversions. C?est correct, non ? Bon, le hic, c?est que pour l?instant les volontaires ne se bousculent pas au portillon. Alors, on va être obligé de pousser quelques personnes vers la sortie. Mais sans faire de vague, hein pas de vague, pas d?hystérie, ni de blabla revendicatif. Pour toi, ça va être assez simple. J?ai besoin d?un dossier sur une seule personne.

L'action directe et autres écrits syndicalistes, 1903-1910
livres
Année : 2010
Auteur : Emile Pouget
Editeur : AGONE AGON
Description : ? action directe, c?est la libération des foules humaines, c?est leur montée vers la conscience. C?est l?appel à tous pour participer à l??uvre commune : chacun est invité à ne plus être un zéro humain ; chacun est incité à ne plus subir passivement les fatalités sociales. L?action directe clôt le cycle des miracles ? miracles du ciel, miracles de l?État. En opposition aux espoirs en les « providences », de quelque espèce que ce soit, elle proclame la mise en pratique de la maxime : le salut est en nous ! Les quatre brochures que nous reproduisons ici contiennent l?essentiel de la conception du syndicalisme révolutionnaire. Ces essais sont complétés par trois textes relatifs à la campagne pour la journée de huit heures lancée en 1904. Indispensables pour connaître le « moment révolutionnaire » du syndicalisme français, ces manuels de la révolte ouvrière sont aussi source d?inspiration pour tous ceux qui ne peuvent se résigner à un « ordre » social aussi intolérable aujourd?hui qu?il l?était voilà cent ans.

La fabrique du complot : de l'usage de l'incendie du Reichstag par les propagandes nazie et communiste
livres
Année : 2024
Auteur : Miguel Chueca
Editeur : L ECHAPPEE ECHAP
Description : Le 27 février 1933, le sort de l'humanité bascule. Une partie du Reichstag, le siège du Parlement allemand, s'enflamme. L'incendie étant présenté par les nazis comme un complot communiste, une campagne de terreur s'abat sur tout le pays. C'en est alors fini de la démocratie, Hitler installe une implacable dictature qui mènera à la Seconde Guerre mondiale. L'incendiaire, Marinus Van der Lubbe, par cet acte, voulait «'protester'» contre la montée du nazisme. Ce jeune Néerlandais, maçon de profession, dont nous découvrons dans ce livre la trajectoire politique et sociale qui a abouti à cet attentat, a pourtant agi seul. Pour la première fois, toutes les preuves sont apportées. Sont ainsi implacablement démontées les deux thèses qui se sont affrontées dès l'arrestation du révolutionnaire': la théorie du complot défendue par les nazis et celle que les communistes ont forgée de toutes pièces. La première a consisté à considérer cette action comme les prémices d'une insurrection communiste. La seconde, encore vivace aujourd'hui, et qui a été celle de nombre d'historiens académiques, prétend que les nazis ont manipulé Van der Lubbe afin d'asseoir leur pouvoir. Miguel Chueca s'est livré à une enquête historique d'une grande ampleur pour mettre en évidence les falsifications et les mensonges sur lesquels ces deux théories reposent. Ainsi, il nous plonge au c'ur de la fabrique du complot. Exercice plus que salutaire à l'heure où bien des événements passés et présents sont analysés sous ce prisme, dont l'esprit, si séduisant, et les mécanismes argumentatifs, si convaincants en apparence, empêchent une appréhension juste du monde.