Apologie du blasphème : en danger de croirelivresAnnée : 2006Auteur : Jean-Paul GouteuxEditeur : ED SYLLEPSE SILEPSDescription : Le monde de la foi est un monde sans respect d'autrui. Un monde de frayeur, de soumission et de guerre. La foi encourage tous les dénis de sens, les mensonges, la suprématie de l'ineptie. Le masque de l'amour dont se parent les croyants cache en vérité sa terrible absence : ce qu'ils aiment est une idée abstraite, irréelle, et non pas les humains. L'humanité n'est pas une et indivisible pour les croyants ; elle est composée d'une part de ceux qui croient en Dieu, dignes de leur attention complice, et d'autre part des infidèles, des mécréants, des athées. Ceux-là, il faut les haïr, les mépriser, au moins les bâillonner. Dans cette «logique», un incroyant, ou même un «mal croyant», est un ennemi. Quand les religions sont dans un rapport de force favorable, elles n'hésitent pas à tuer au nom de la foi. Tout cela «en vertu» d'une entité factice, d'un être inexistant : Dieu. Si les humains croyaient moins, ils s'entretueraient moins. La croyance rend absurde et aveugle. Aveugle à la réalité des persécutions, des meurtres et des massacres. «Dieu est bon» assènent les trois monothéismes... Pourtant, partout règnent le malheur et la désolation, quoi qu'en disent les émissaires zélés, les théologiens et les ministres des cultes sinistres. Les trois religions étudiées par Jean-Paul Gouteux ont fait la preuve historique de leur inefficacité à promouvoir la paix et le bonheur de l'humanité. Quand elles participaient au pouvoir, elles étaient toujours, au mieux, les gardiennes du statu quo et de l'immobilisme social, et au pire, des agents de la régression intellectuelle et d'une oppression politique effroyable. La morale religieuse a trop longtemps été un moyen d'exploiter socialement et politiquement les peuples. N'est-il pas urgent de concevoir et promouvoir enfin une morale humaine, décidée au sein d'une humanité n'ayant plus de compte à rendre à une transcendance illusoire, plutôt que de persévérer dans la croyance obtuse en un au-delà chimérique ' Il est temps que l'humanité entre enfin dans l'âge de raison. Peut-on ne pas croire ? : sur la vérité, la croyance & la foilivresAnnée : 2006Auteur : Jacques BouveresseEditeur : AGONE AGONDescription : Tout en se disant incroyants, certains intellectuels se posent aujourd?hui en défenseurs de la religion au nom de choses comme le besoin de sacré et de transcendance, ou le fait que le lien social ne peut être, en dernière analyse, que de nature religieuse.
Mais ce que l?on observe actuellement correspond sans doute moins à un « retour du religieux » qu?à ce que Musil appelait la « nostalgie de la croyance », qu?une époque par ailleurs foncièrement incroyante a une tendance fâcheuse à confondre avec la croyance elle-même. Et ce à quoi nous sommes confrontés est en réalité bien plus une utilisation nouvelle de la religion ? dans ce qu?elle peut comporter de plus traditionnel et même de plus archaïque ? par le pouvoir et la politique, qu?un renouveau religieux proprement dit.
En ouvrant une brèche dans nos certitudes les plus fondamentales en matière de théorie de la connaissance et d?épistémologie, le postmodernisme a pris, consciemment ou non, le risque d?encourager les religions à s?y engouffrer, avec l?espoir de réussir à récupérer une partie de l?ascendant qu?elles ont exercé pendant longtemps sur le monde intellectuel lui-même et perdu ensuite largement au profit de la science moderne.