Oeuvres de P.-J. Proudhon
De la création de l'ordre dans l'humanité : 1843livresAnnée : 2000Auteur : Pierre-Joseph ProudhonEditeur : ED TOPS H TRINQUIER TOP TRINKIDescription : Engagé par mes précédents mémoires, et contraint, en quelque sorte, par l?impatience des personnes qui m?ont fait l?honneur de les lire, je devais, avant de poursuivre mon oeuvre de socialiste, faire connaître, qu?on me pardonne l?expression, ma philosophie."Après avoir rejeté les méthodes de raisonnement religieuse et philosophique, Proudhon ébauche sa dialectique. Oeuvre de jeunesse, l?ouvrage comporte bien des imperfections mais n?en place pas moins son auteur comme le principal fondateur de la sociologie. Essai critique sur NietzschelivresAnnée : 2018Auteur : Victor SergeEditeur : NADADescription : Comment concilier individualisme et lutte collective ' Quelles sont les qualités individuelles qu'il faut cultiver et transmettre pour qu'une révolution sociale change concrètement la vie ' Comment comprendre, dans la pensée nietzschéenne, la contradiction entre la générosité de l'esprit libre et la volonté d'une hiérarchie sociale ' Autant de questions que Victor Serge, figure révolutionnaire incontournable du XXe siècle, cherche à résoudre par sa lecture personnelle du philosophe allemand. Publié en 1917 dans le journal anarchiste barcelonais "Tierra y Libertad", ce texte, inédit en français, apporte un éclairage tant sur les úuvres de Friedrich Nietzsche que sur l'usage qu'en fait Victor Serge et sur sa propre évolution politique. La libertélivresAnnée : 2016Auteur : Jacques LangloisEditeur : LES EDITIONS LIBERTAIRES LE EDISION LIBERTAIRDescription : De la justicelivresAnnée : 2013Auteur : Jacques LangloisEditeur : LES EDITIONS LIBERTAIRES LE EDISION LIBERTAIRDescription : Défaire la tyrannie du présent : temporalités émergentes et futurs inéditslivresAnnée : 2018Auteur : Jerôme BaschetEditeur : LA DECOUVERTE DEKOUVERTDescription : Si l'urgence et les injonctions économiques demeurent les grandes lignes conductrices de notre époque, il faut bien reconnaitre qu'une rupture s'est faite en ce qui regarde le temps historique. Suite à l'effondrement d'une vision optimiste de l'avenir, celle de la modernité, le présent règne désormais en maître, nous rendant incapables d'envisager un futur autre. Jérôme Baschet étudie ici les mécanismes propres à cette hégémonie et propose quelques voies pour en sortir et rouvrir le futur. Le manque de temps est l'une des pathologies de l'homme moderne. Elle s'aggrave sans cesse dans notre monde soumis à la tyrannie de l'urgence, saturé d'écrans chronométriques et exigeant toujours plus d'efficacité, de rapidité, de calculs et d'anticipations à court terme. Quant à notre rapport au temps historique, au passé et au futur, il a été entièrement bouleversé au cours des dernières décennies. Alors que dominaient jadis la foi dans le progrès et la certitude d'un avenir meilleur, nous vivons désormais le règne sans partage du présent perpétuel. Dans une langue à la fois lumineuse et érudite, cet essai intense s'efforce, en s'appuyant notamment sur l'expérience rebelle des zapatistes du Chiapas, d'identifier des modalités émergentes du rapport au temps et à l'histoire - ce dont découlent aussi quelques propositions visant à arracher le savoir historique à l'étouffement présentiste. Sans en revenir au futur de la modernité, connu d'avance et garanti par les lois de l'histoire, il s'agit - et c'est un enjeu politique majeur de notre époque - de rouvrir le futur, de faire place au désir de ce qui n'est pas encore, sans l'enfermer dans aucune forme de planification. Jérôme Baschet nous invite ainsi à repenser la temporalité révolutionnaire, loin des schémas convenus d'un Grand Soir toujours remis à plus tard ou d'un enfermement dans le pur instant de l'action immédiate. Il s'agit au contraire de poser les bases qui permettent de tenir ensemble incandescence du maintenant et... Peut-on ne pas croire ? : sur la vérité, la croyance & la foilivresAnnée : 2006Auteur : Jacques BouveresseEditeur : AGONE AGONDescription : Tout en se disant incroyants, certains intellectuels se posent aujourd?hui en défenseurs de la religion au nom de choses comme le besoin de sacré et de transcendance, ou le fait que le lien social ne peut être, en dernière analyse, que de nature religieuse.
Mais ce que l?on observe actuellement correspond sans doute moins à un « retour du religieux » qu?à ce que Musil appelait la « nostalgie de la croyance », qu?une époque par ailleurs foncièrement incroyante a une tendance fâcheuse à confondre avec la croyance elle-même. Et ce à quoi nous sommes confrontés est en réalité bien plus une utilisation nouvelle de la religion ? dans ce qu?elle peut comporter de plus traditionnel et même de plus archaïque ? par le pouvoir et la politique, qu?un renouveau religieux proprement dit.
En ouvrant une brèche dans nos certitudes les plus fondamentales en matière de théorie de la connaissance et d?épistémologie, le postmodernisme a pris, consciemment ou non, le risque d?encourager les religions à s?y engouffrer, avec l?espoir de réussir à récupérer une partie de l?ascendant qu?elles ont exercé pendant longtemps sur le monde intellectuel lui-même et perdu ensuite largement au profit de la science moderne. Écrits politiqueslivresAnnée : 1977Auteur : Georg Wilhelm Friedrich HegelEditeur : CHAMP LIBRE CHAN LIBRDescription : Le présent ouvrage réunit les écrits politiques proprement dits de Hegel, savoir : "La Constitution de l'Allemagne" (1800-1802, posthume), "Actes de l'assemblée des états du royaume de Wurtemberg en 1815 et 1816" (1816) et l'article "A propos du "Reformbill" anglais de 1830". Rédigés à trois dates cruciales de l'histoire de l'Europe, ces textes éclairent trente ans de la pensée d'un des plus grands philosophes politiques de tous les temps. On ne peut comprendre la pensée de Hegel sur l'Etat moderne sans connaître la manière dont il a vécu l'actualité politique, formulant et réinterprétant sa pensée sous le feu roulant de catastrophes comme l'effondrement politico-militaire de l'Allemagne en 1799 ou dans la confusion d'affaires aux mille tenants et aboutissants comme le débat constitutionnel au Wurtemberg en 1815-1816 ou la réforme électorale en Angleterre en 1830. Ces textes capitaux sont réunis ici, suffisamment annotés pour être intelligibles au lecteur contemporain. Nous avons refusé de l'engager dans l'interminable conditionnement d'une "présentation" à la mode parisienne d'aujourd'hui. Mais Hegel est par excellence l'homme pour lequel "seul le Tout est vrai" et "seul le Tout est réel". C'est ce Tout, horizon à la fois ontologique, historique et sociologique, que Kostas Papaioannou a tenté d'évoquer dans sa Postface. La Constitution de l'Allemagne : 1800-1802livresAnnée : 1974Auteur : Georg Wilhelm Friedrich HegelEditeur : CHAMP LIBRE CHAN LIBRDescription : 1800. La Révolution française, qui avait suscité l'enthousiasme de Kant, a eu des suites tragiques pour l'empire allemand : la défaite militaire, la perte de plusieurs territoires et, surtout, la révélation de son incapacité à se défendre et à subsister. La réflexion sur les raisons de cet état de choses conduit le jeune Hegel à une conclusion lucide et pessimiste : l'Allemagne n'est plus un État. Cette constatation amère est le leitmotiv de la Constitution de l'Allemagne. On voit ici comment le concept hégélien de l?État, élevé plus tard à l'absolu, prend ses racines dans l'histoire et la situation politique de l'Europe de son temps. Car, même si la forme des États existants dans les autres pays européens ne lui convient pas, notamment, celle de l?État français issu de la Révolution, jugé trop centralisée, Hegel est trop frappé par la faiblesse constitutive de son pays, héritée de l'époque féodale, pour ne pas désirer l'unité allemande à tout prix ainsi qu'une concentration des pouvoirs essentiels. De la lecture de Machiavel il a retenu l'aspiration à l'unité nationale, les moyens pour y parvenir étant justifiés par cette fin supérieure, quoiqu'en disent les professeurs de morale. Pour reprendre l'expression de Kostas Papaioannou, " Hegel veut être le Machiavel de l'Allemagne". C'est en cela qu'il apparaît comme le premier grand penseur politique allemand. Prolégomènes à l'historiosophielivresAnnée : 1973Auteur : August CieszkowskiEditeur : CHAMP LIBRE CHAN LIBRDescription : Lorsque parurent les "Prolégomènes à l'historiosophie", en 1838, Hegel était mort depuis sept ans, en pleine gloire. Le système qu'il avait édifié était devenu la philosophie officielle de la Prusse. Quant à ses disciples, ils ne songeaient qu'à administrer son héritage, comme les satrapes, successeurs d'Alexandre. L'impression générale prévalait en Allemagne que le dernier mot de la philosophie avait été dit, même si à cause de "La vie de Jésus" de Strauss (1835) la scission avait été consommée entre Jeunes et Vieux Hégéliens. Mais, avec ses "Prolégomènes", August von Cieszkowski se propose d'appliquer la dialectique à la philosophie de l'histoire et de dévoiler ainsi l'avenir. Selon lui, l'histoire forme une totalité organique et l'avenir en fait partie, comme le passé et le présent. Et Cieszkowski de pousser plus avant en affirmant que si les deux premières étapes de l'humanité se caractérisent par l'être et la pensée, la synthèse des deux réside dans l'action ou praxis. Ainsi s'achèverait la philosophie qui toutefois pourrait subsister en se mettant au service de la praxis. On comprend dès lors que Moses Hess, Bakounine et Herzen virent en Cieszkowski l'un des pères spirituels du radicalisme hégélien. De la guerrelivresAnnée : 1955Auteur : Carl von ClausewitzEditeur : LES EDITIONS DE MINUIT LE EDISION MINUIDescription : L'ouvrage fondamental de la philosophie de la guerre - classique, révolutionnaire ou autre - est présenté ici dans sa première traduction intégrale et exacte en français, établie par Denise Naville. Camille Rougeron souligne dans sa préface l'actualité de cette oeuvre, et Pierre Naville, dans l'introduction, dessine les grandes lignes de la théorie de la guerre de Clausewitz, avec ses tenants et ses aboutissants.
S'inspirant de la pensée de Machiavel et de Montesquieu, de Kant et de Fichte, la méthode de Clausewitz s'apparente à la dialectique logique et historique de Hegel et de Marx ; elle a profondément influencé la stratégie et la tactique politiques et militaires de Lénine et de Mao Tsé Toung. Dévoilant les faiblesses de l'offensive pour montrer la puissance de la défensive, elle nous apprend aussi à subordonner la guerre à la politique et à la totalité des conflits humains et sociaux. L'essence du travail intellectuel humain exposée par un travailleur manuel : Nouvelle critique de la raison pure et pratiquelivresAnnée : 1973Auteur : Josef DietzgenEditeur : CHAMP LIBRE CHAN LIBRDescription : Le monde en soi n?est pas autre chose que la somme de ses phénomènes. » Ces mots qui nous parviennent du c?ur du XIXe siècle rendent un son étrangement actuel. Avoir réduit l?existant à la série d?apparitions qui le manifestent fut, disait-on naguère, le grand mérite de la pensée moderne. Or, celle-ci commence peut-être avec l?autodidacte allemand Josef Dietzgen qui, dans un combat intellectuel post-kantien et post-hégélien, aborde d?un ?il neuf, en 1869, le problème de la connaissance. Pour lui, déjà, toute conscience est conscience de quelque chose ; mais le dernier vestige du transcendantal est banni, puisque ce sont les pensées qui constituent l?entendement, et non l?entendement qui forme les pensées.
Dans un monde débarrassé de ses derniers dieux et de ses derniers fantômes, que l?homme soit la mesure de toutes choses n?est plus une limite, c?est un nouveau départ. Karl MarxlivresAnnée : 1971Auteur : Karl KorschEditeur : CHAMP LIBRE CHAN LIBRDescription : Karl Korsch (1886-1961) fut l'un des rares marxistes qui appliquèrent la conception matérialiste de l'histoire au marxisme lui-même. Ce juriste fut également un homme d'action intimement mêlé à l'histoire des premières années du Parti communiste d'Allemagne. Il fut notamment ministre (communiste) de la justice dans le première cabinet de "Front Unique" de l'Histoire (Thuringe, 1923).
Dans son Karl Marx (1938), Korsch analyse de manière systématique les grands thèmes de la pensée de Marx : la Société, l'Economie politique, l'Histoire. Il en dégage cette "pointe activiste" qui l'a caractérisée dans ses deux grandes phases : la "philosophique" et la "scientifique". Il en fait ressortir aussi la nature rigoureusement "historique". Des chapitres, tels ceux où Korsch traite du "principe de la spécification historique" ou de "la relation base superstructure" - tous mis en lumière par Marx, sont déjà classiques. Au nombre des chercheurs qu'ils ont inspirés, figurent, par exemple, C. Wright Mills et Rudi Dutschke. Par ailleurs, Bertold Brecht, ami de toujours de Korsch, supervisa de très près ce texte enfin accessible au lecteur français. Vengeance ?livresAnnée : 2005Auteur : Robert AntelmeEditeur : FARRAGO FARAGODescription : "Il n'y a pas de problème : le prisonnier est un être sacré parce que c'est un être livré et qu'il a perdu toutes ses chances." "Nous ne voulons plus que l'on "joue" avec les hommes. Tout ce qui peut ressembler même de loin à ce que nous avons vu là-bas, nous décompose littéralement."
Ces phrases écrites par Robert Antelme, en 1945, peu après sa sortie du camp de Dachau, en rapport au sort réservé en France aux Allemands prisonniers, nous ont semblé d'une actualité telle qu'elle justifie la réédition aujourd'hui de ces deux courts textes parus dans la revue "Les vivants. Cahiers publiés par des prisonniers et déportés". Libérer l'avenirlivresAnnée : 1971Auteur : Ivan IllichEditeur : EDITIONS DU SEUIL EDISION SEILDescription : Un livre-dénonciation : il s'agit pour l'homme d'aujourd'hui d'ouvrir les yeux sur une immense imposture ? entretenue par les détenteurs du savoir, de l'argent et 'du pouvoir ? 'selon laquelle les. pauvres devraient vivre sur un modèle que les riches ont fabriqué pour leur propre usage.
Un livre-défi dans lequel Ivan Illich entreprend une critique radicale des institutions et des mythes qui les sou-tiennent : progrès économique et coopération, productivité, planning familial, école, clergé, afin d'abattre des systèmes économiques, sociaux et culturels qui ne conduisent qu'à l'illusion d'un mieux-être, et permettre à l'homme ,de se libérer de son apparent destin en inventant son propre avenir. Discours de la servitude volontairelivresAnnée : 1995Auteur : étienne de La BoétieEditeur : MILLE ET UNE NUITS MIL UN NUIDescription : Publié en 1576, Le Discours de la servitude volontaire est l'oeuvre d'un jeune auteur de dix-huit ans. Ce texte (ô combien actuel !) analyse les rapports maître-esclave qui régissent le monde et reposent sur la peur, la complaisance, la flagornerie et l'humiliation de soi-même. Leçon politique mais aussi leçon éthique et morale, La Boétie nous invite à la révolte contre toute oppression, toute exploitation, toute corruption, bref contre l'armature même du pouvoir. Traduction en français moderne par Séverine Auffret Le désert de la critique : Déconstruction et politiquelivresAnnée : 2015Auteur : Renaud GarciaEditeur : EDITIONS L ECHAPPEE EDISION ECHAPDescription : La nature humaine ? Fiction dangereuse. La raison analytique ? Instrument d?uniformisation culturelle. La vérité ? Objet relatif masquant les dispositifs de pouvoir. Le langage ? Geôlier de la créativité. L?universalisme ? Alibi de l?Occident pour dominer le monde. Le corps ? Pâte à modeler au gré des innovations technologiques. Tels sont les lieux, devenus communs, de la pensée de la déconstruction.
Déconstruire? D?un concept plutôt ésotérique, les gauches « radicales » ont fait un programme systématique consistant à suspecter un rapport de domination sous chaque idée ou comportement. Si elles permettent de redoubler de subtilité sur les questions de m?urs ? le domaine « sociétal » ?, les théories de la déconstruction rendent les armes devant la marchandisation généralisée, l?emprise des industries culturelles et l?artificialisation du monde. Qui évoque la nécessité d?une décélération, parle d?aliénation, remet au c?ur de l?analyse le corps vécu dans un environnement limité, commet dès lors le crime ultime : réintégrer un moment conservateur dans la critique.
Occupées à déconstruire et à se déconstruire à l?infini, les gauches « radicales » ont négligé le terrain du social, qu?une extrême droite opportuniste a investi en exploitant la détresse des perdants de l?histoire. Cet ouvrage tente de comprendre comment nous en sommes arrivés là, de donner les raisons de ce sabordage intellectuel et politique, en analysant l?influence de la déconstruction sur la critique sociale contemporaine. Il en appelle par là même à un renouveau de la lutte contre le capitalisme sur de tout autres fondements théoriques. Diogène et les cyniques : ou la liberté dans la vie simplelivresAnnée : 2014Auteur : Étienne HelmerEditeur : LE PASSAGER CLANDESTIN PASAJ KLANDESTINDescription : Du cynisme antique, on a souvent à l?esprit le goût pour les conduites provocantes et l?existence frugale. Il y a pourtant une pensée politique cynique. Diogène, le plus célèbre d?entre eux, imagina même, à l?instar de Platon, une République aux institutions radicales nous invitant à mesurer l?écart qui nous sépare de la nature et de nous-mêmes et à repenser les conditions de la liberté et du bonheur au sein de nos sociétés.
Par sa visée profondément éthique, explique Étienne Helmer, le cynisme dévoile le mépris de la dignité humaine et le refus de l?égalité propres à nos institutions, nos modes de vie et nos économies tournés vers la croissance sans mesure. Il nous enjoint à identifier dans la configuration des cités actuelles tout ce qui nous déshumanise et nous empêche d?être vraiment « des hommes ». Figures de l'histoirelivresAnnée : 2019Auteur : Jacques RancièreEditeur : PUFDescription : Dans Figures de l?histoire, Jacques Rancière poursuit sa subtile réflexion sur le pouvoir de représentation des images de l?art. Comment fait l?art pour rendre compte des événements qui ont traversé une époque ? Quelle place attribue-t-il aux acteurs qui les ont faits ? ou à ceux qui en ont été victimes ? S?interroger sur la manière avec laquelle les artistes découpent le monde sensible pour en isoler ou en redistribuer les éléments, c?est s?interroger sur la politique au c?ur de toute démarche artistique. Telle est la démarche de Jacques Rancière, pour qui il n?est pas d?image qui, en montrant ou en cachant, ne dise quelque chose de ce qu?il est admis, dans tel lieu ou à tel moment, de montrer ou de cacher. Mais aussi pour qui il n?est pas d?image qui ne puisse, en montrant ou en cachant autrement, rouvrir la discussion à propos des scènes que l?histoire officielle prétendait avoir figées une fois pour toutes. Représenter l?histoire peut conduire à l?emprisonner ? mais aussi à en libérer le sens. Chroniques des temps consensuelslivresAnnée : 2017Auteur : Jacques RancièreEditeur : EDITIONS DU SEUIL EDISION SEILDescription : Le consensus n'est pas la paix des esprits et des corps. Nouveau racisme et épurations ethniques, guerres humanitaires et guerre à la terreur sont au c'ur des temps consensuels, tout comme les fictions cinématographiques de la guerre totale et du mal radical ou les polémiques autour du génocide nazi. Le consensus est une carte des opérations de guerre, une topographie du visible, du pensable et du possible qui a une fin bien précise : montrer qu'il n'y a qu'une seule réalité à laquelle nous sommes tenus de consentir. Ce qui s'oppose à cette entreprise s'appelle simplement la politique. Ces chroniques cherchent à rouvrir un espace qui la rend pensable. Jacques Rancière Né à Alger en 1940, il est professeur émérite de philosophie à l'université Paris VIII. Il a consacré de nombreux ouvrages aux relations entre politique, art et littérature. Il a notamment publié, au Seuil, dans "La Librairie du XXIe siècle", Courts voyages au pays du peuple (1990), Les Mots de l'histoire (1992), La Fable cinématographique (2001) et Les Bords de la fiction (2017). Réflexions sur la violencelivresAnnée : 1972Auteur : Georges SorelEditeur : EDITIONS MARCEL RIVIERE ET CIE EDISION MARSEL RIVIER SIDescription : Dominer : enquête sur la souveraineté de l'État en OccidentlivresAnnée : 2020Auteur : Pierre DardotEditeur : LA DECOUVERTE DEKOUVERTDescription : Il est courant de déplorer le déclin de la souveraineté de l'État-nation, qui semble devoir être aujourd'hui supplantée par la puissance du capital mondial. Restaurer la verticalité de l'État et son autorité serait ainsi la seule voie pour contester le globalisme néolibéral. C'est contre cette illusion, encore trop répandue à gauche, que Pierre Dardot et Christian Laval ont entamé ce long parcours dans l'histoire complexe et singulière de l'État occidental moderne, depuis sa naissance à partir du modèle de l'Église médiévale jusqu'à son rôle actuel d'État-stratège dans la concurrence mondiale.Comprendre les aléas et les détours de cette construction, c'est mettre à nu les ressorts d'une domination sur la société et sur chacun de ses membres qui est fondamentalement de l'ordre de la croyance : les « mystères de l'État », le culte de sa continuité qui oblige ses représentants par-delà leur succession, la sacralité dont ces derniers aiment à s'entourer dans l'exercice de leurs fonctions, autant d'éléments qui ont pu changer de forme, mais qui demeurent au principe de sa puissance. En retraçant cette généalogie, il s'agit pour les auteurs de montrer que l'on ne peut répondre aux défis de la mondialisation capitaliste et du changement climatique sans remettre en cause cet héritage. Car l'invocation de la souveraineté « nationale » est devenue l'alibi de l'inaction climatique et de la perpétration des écocides.Pour affronter ces enjeux globaux, il est indispensable de s'attaquer à un tel régime d'irresponsabilité politique qui dispense les gouvernants de rendre des comptes aux citoyens. C'est dire qu'il faut ouvrir la voie à un au-delà de la souveraineté étatique. Le désert de la critique : déconstruction et politiquelivresAnnée : 2021Auteur : Renaud GarciaEditeur : L ECHAPPEE ECHAPDescription : Une analyse de l'influence des théories de la déconstruction sur les gauches « radicales » contemporaines, et de la manière dont elles neutralisent toute critique sociale.