La fabrication du consentement : de la propagande médiatique en démocratielivresAnnée : 2008Auteur : Noam ChomskyEditeur : AGONE AGONDescription : ans cet ouvrage, désormais un classique outre-Atlantique (1988, rééd. 2002), les auteurs présentent leur « modèle de propagande », véritable outil d?analyse et de compréhension de la manière dont fonctionnent les médias dominants. Ils font la lumière sur la tendance lourde à ne travailler que dans le cadre de limites définies et à relayer, pour l?essentiel, les informations fournies par les élites économiques et politiques, les amenant ainsi à participer plus ou moins consciemment à la mise en place d?une propagande idéologique destinée à servir les intérêts des mêmes élites.
En disséquant les traitements médiatiques réservés à divers événements ou phénomènes historiques et politiques (communisme et anticommunisme, conflits et révolutions en Amérique Latine, guerres du Vietnam et du Cambodge, entre autres), ils mettent à jour des facteurs structurels qu?ils considèrent comme seuls susceptibles de rendre compte des comportements systématiques des principaux médias et des modes de traitement qu?ils réservent à l?information.
Ces facteurs structurels dessinent une grille qui révèle presque à coup sûr comment l?inscription des entreprises médiatiques dans le cadre de l?économie de marché en fait la propriété d?individus ou d?entreprises dont l?intérêt est exclusivement de faire du profit ; et comment elles dépendent, d?un point de vue financier, de leurs clients annonceurs publicitaires et, du point de vue des sources d?information, des administrations publiques et des grands groupes industriels. Une violence éminemment contemporaine : essais sur la ville, la petite bourgeoisie intellectuelle et l'effacement des classes populaireslivresAnnée : 2010Auteur : Jean-Pierre GarnierEditeur : AGONE AGONDescription : Synthèse de quarante ans d'observation ; réalités urbaines et d'analyse critique discours dont elles font l'objet, ce recueil entre comment la gestion politique des villes nourrit les appétits économiques de bourgeoisie désormais "mondialisée " les aspirations culturelles des néo-petits bourgeois. D'un côté, des espaces " requalifiés" réservés aux gens de qualité, de l'autre des couches populaires reléguées la périphérie. " Violences urbaines "," crise du logement relégation " et " gentrification s sont autant de symptômes dont le "traitement ", de plus en plus sécuritaire, est voué à échec. Du moins tant qu'on se refusera à reconnaître la nature du conflit fondamental qui oppose les citadins ordinaires à ceux pour qui l'espace urbain est une ; source de profit, sinon de valorisation de leur capital culturel par la colonisation les quartiers populaires bien situés. Et tant qu'on voudra donner l'illusion qu'on peut réconcilier par magie les contraires au moyen d'arguties et d'innovations langagières, violence symbolique ne faisant que redoubler celle, bien réelle, qui s'exerce sur les dépossédés du droit à la ville, plus nombreux que jamais. Histoire, théâtre & politiquelivresAnnée : 2009Auteur : Gérard NoirielEditeur : AGONE AGONDescription : On sait d?expérience que les démonstrations produites par les sciences de l?homme et de la société ont très peu d?impact sur les gens. On peut mobiliser toutes les études pour démontrer la « stupidité » du racisme, on ne parviendra pas pour autant à convaincre quiconque d?abandonner ses préjugés. Pour être efficace, il faut que la raison rencontre l?émotion. Ce qui est prouvé dans la recherche doit être éprouvé par le public. Ce sont des auteurs de théâtre, principalement Diderot et Brecht, qui ont poussé le plus loin la réflexion sur cette dialectique de l?intellect et du sentiment. Ils ont plaidé pour un théâtre politique dont la fonction n?est pas de parler à la place des citoyens mais de leur fournir des armes pour mieux résister aux médias et au pouvoir d?État. Depuis l?affaire Dreyfus, les intellectuels ont joué pleinement leur rôle dans la vie publique lorsque les artistes et les savants sont parvenus à travailler et à agir ensemble. Ceux qui s?interrogent aujourd?hui sur la crise du théâtre public gagneraient à réfléchir sur ce constat. « Si un retour à Brecht s'impose, c'est d'abord parce que nous avons besoin de rétablir des liens entre l'art, la science et l'action civique. Il faut inventer un espace commun de réflexion et d'action, à l'écart des enjeux institutionnels, pour imaginer des façons de défendre notre autonomie, tout en gardant le contact, au-delà des experts, avec les citoyens qui nous donnent les moyens de vivre. C'est de cette manière que nous pourrons échapper à l'alternative ruineuse dans laquelle on veut nous enfermer : l'Etat ou le marché. »