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René Frégni, né le à Marseille, est un écrivain français.
Il passe toute son enfance et sa jeunesse dans le quartier populaire de Château-Gombert à Marseille. Il quitte définitivement toute scolarité en classe de troisième et travaille avec son père pendant deux à trois ans comme peintre en bâtiment sur les chantiers.[citation nécessaire] Cette activité ne l'intéresse pas, et à 19 ans il part en stop pour Istanbul, où il travaillera dans des restaurants.[citation nécessaire] Devant revenir en France pour effectuer son service militaire, il arrive à la caserne en retard de deux mois après avoir parcouru les routes d'Europe avec beaucoup d'insouciance.[citation nécessaire] Considéré comme déserteur, il est condamné à six mois de prison militaire par le tribunal militaire de Metz.[citation nécessaire] Il s'évade de la prison militaire et repart sur les routes avec de faux papiers. Il sera considéré à nouveau déserteur pendant cinq ans.[citation nécessaire]
Par la suite, il travaille durant dix ans en tant qu'aide-soignant, puis infirmier dans un hôpital psychiatrique de Marseille. Passionné d'écriture, il rédige chaque jour le journal de bord de l’hôpital. C'est en rédigeant cette chronique des jours à l'asile qu'il décide de tenter d'écrire un premier roman. Il quitte l'hôpital, se réfugie dans un petit cabanon à Manosque, où pendant trois ans il se consacre à l'écriture de son premier roman, Les chemins noirs, qui paraît en 1988 et obtient le prix du roman populiste l'année suivante.
Il vit aujourd'hui à Manosque. Sa ville d'adoption est au centre de tous les polars qu'il écrit.
La prison militaire est un lieu d’inspiration pour lui : il passe ses journées d'incarcération à lire et à écrire. Il se rend compte que lire est un voyage et écrit ses premiers poèmes et quelques nouvelles. Le détenu de la cellule voisine est professeur de philosophie, et grâce à lui Frégni prend goût à la lecture. Le professeur lui propose quelques grands livres dont L'Étranger d'Albert Camus et Colline de Jean Giono. Ces œuvres, dévorées dans la pénombre d'une cellule, signent le début d'une passion littéraire pour Frégni.
En 1990, sur demande du ministère de la Culture, René Frégni entame une série de visites auprès de détenus afin de leur faire découvrir l'écriture. Ces rendez-vous hebdomadaires vont durer vingt ans. Lors de ces ateliers, il fait écrire les détenus sur des sujets aussi variés que le voyage, le suspense, la poésie ou la correspondance amoureuse. Grâce à l'écriture, René Frégni tente de rendre la prison un peu plus humaine avec des mots, pour faire entrer dans les cellules les bruits du monde, l'odeur des forêts, la lumière de la mer et la beauté des femmes.
Le , la réalité rattrape la fiction, quand René Frégni est placé en garde à vue pendant trois jours pour une supposée affaire de blanchiment d'argent dans un restaurant qu'il cogère avec un ancien « voyou »,,. Il raconte le harcèlement judiciaire dont il fait l'objet dans Tu tomberas avec la nuit. Il explique : « Les voyous ont des calibres, moi j’ai pris mon stylo et j’ai criblé le juge de mots. » Il est complètement blanchi de cette affaire en 2014 par le tribunal correctionnel de Digne-les-Bains.
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Source : Article René Frégni de WikipédiaContributeurs : voir la liste
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