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Goliarda Sapienza, née à Catane (Italie) le et morte à Gaète le , est une comédienne et écrivaine italienne, athée et anarchiste.
Goliarda Sapienza est née dans une famille socialiste anarchiste sicilienne recomposée et comptant de nombreux enfants. Elle grandit au 20, rue Pistone à Catane. Son père, Giuseppe Sapienza, avocat, est une figure importante du socialisme sicilien jusqu'à l'arrivée au pouvoir des fascistes, et sa mère, Maria Giudice, également une figure importante de la gauche italienne, est directrice du Grido del popolo (« Le Cri du peuple »), le journal de la section turinoise du Parti socialiste italien, dont Antonio Gramsci est l'un des rédacteurs.
Ses parents tiennent à la garder éloignée des écoles fascistes et elle reçoit une éducation originale, athée et socialiste.
En 1940, une bourse d'études permet à Goliarda Sapienza, âgée de 16 ans, d'entrer à l'Académie nationale d'art dramatique à Rome. Dans les années qui suivent, elle se produit régulièrement sur les scènes de théâtre, entre autres dans des pièces de Luigi Pirandello. Elle travaille aussi de temps en temps dans le cinéma, avec plusieurs réalisateurs de renom mais souvent dans de petits rôles. Elle fut alors pendant dix-sept ans la compagne du cinéaste Francesco Maselli. Tardivement, à presque 70 ans, elle enseigne la comédie au Centre expérimental de cinématographie de Rome.
Elle met fin à sa carrière d'actrice pour écrire, et commence un cycle de récits autobiographiques à la fin des années 1960 (Lettre ouverte (1967), Le Fil de midi (1969)), dans lequel elle parle de sa jeunesse, de sa relation avec ses parents, de la vie de sa famille durant le régime fasciste et son séjour dans un hôpital psychiatrique après une tentative de suicide après la mort de sa mère en 1953. Les livres L'université de Rebibbia (1983), dans lequel elle raconte son incarcération après un vol de bijoux, Les Certitudes du doute (1987) et Destin forcé (paru en 2002) complètent plus tard son œuvre.
Son roman L'art de la joie, écrit entre 1967 et 1976, est considéré comme une œuvre majeure de la littérature italienne contemporaine. Il suscita pourtant des réticences initiales de la part des éditeurs italiens pour son contenu contestataire et féministe. Même l'intervention du président de la République, ami de sa mère, ne suffit pas à faire accepter son manuscrit qui ne sera publié pour la première fois qu'en 1998 à compte d'auteur par le mari de Goliarda Sapienza, Angelo Pellegrino (it), (un acteur et écrivain italien), après la mort de celle-ci — en 1996 —, et passe à l'époque inaperçu. C'est en 2005 avec la publication en Allemagne par Waltraud Schwarze, puis en France par son amie Viviane Hamy, qu'il devient un best-seller et un long-seller, traduit en quinze langues et enfin reconnu aussi en Italie,.
Les Certitudes du doute (Le certezze del dubbio, Pellicanolibri, 1987) lui permet de rencontrer son compatriote, poète publié et éditeur, Beppe Costa, qui tente, en vain, de lui donner la rente de la loi Bacchelli, sans pouvoir obtenir une réimpression de ses œuvres. Il n'est publié en italien qu'en 1998, après la mort de son auteur.
Goliarda Sapienza passe la dernière partie de sa vie à Rome et à Gaète. C'est dans cette ville qu'elle a écrit L'art de la joie et qu'elle a été retrouvée morte à son domicile.
En octobre 2020, dans le quartier de la Montagnola (it) à Rome, est inaugurée la Biblioteca delle donne Goliarda Sapienza, entièrement consacrée aux femmes. Des rues et des places portent son nom à Catane, Palerme, Gaète et Linguaglossa.
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Source : Article Goliarda Sapienza de WikipédiaContributeurs : voir la liste
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