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Jean-Luc Hennig est un journaliste et écrivain français, né le à La Charité-sur-Loire.
Jean-Luc Hennig est issu d'une famille de tailleurs originaire des environs de Dresde (Saxe), venue s'installer en France à la fin du XIXe siècle.
Agrégé de grammaire (1969). Il est professeur à l'université Gizeh du Caire de 1970 à 1972. Il exerce aussi dans divers lycées français, dont le lycée Georges-Clemenceau à Nantes.
Il est ensuite journaliste à Libération de 1974 à 1981, et crèe notamment le supplément hebdomadaire Sandwich, auquel collaborèrent Duras, Barthes, Sempé, Monory, Erro, Sagan, Fromanger, Limonov, Topor, Duvert, Rezvani, etc. Dans les années 1980, Jean-Luc Hennig est par ailleurs rédacteur en chef à Rolling Stone France et collaborateur occasionnel de nombreux journaux et revues, parmi lesquels Le Fou parle (de Jacques Vallet), La Tribune de Genève, Gai Pied Hebdo, Recherches (de Felix Guattari), Artpress, L'Infini (de Philippe Sollers), etc..
Ses articles sur la sexualité adolescente lui seront reprochés (notamment après l'affaire Gabriel Matzneff), ainsi que la signature d'une pétition en 1977, dans Le Monde, en compagnie de nombreuses figures de l'époque, critiquant la répression des rapports entre majeurs et mineurs. En 2006, lorsque ses articles de presse sont rééditées en volume (Sperme noir, éd Fayard), Hennig précise dans la préface qu'il défend simplement le « principe (...) qu'un garçon ou une fille pubère doit pouvoir aimer qui bon lui semble sans encourir (ou faire encourir) les foudres de la justice temporelle ».
Jean-Luc Hennig est aussi animateur radio, sur Fréquence Gaie, et Europe 1 où il anime notamment en 1982 avec Guy Hocquenghem, lui aussi journaliste à Libération, l'émission Il suffit de le dire et à la Radio suisse romande, à Genève, où il crée l'émission de nuit Ligne de cœur. Il est également chroniqueur dans l'émission Panorama de Jacques Duchateau, sur France Culture.
Écrivain, il publie une trentaine d'ouvrages, principalement des essais sur la nuit, le sexe et la mort, traduits dans une quinzaine de pays (dont le Japon, les États-Unis et la Chine). Son premier livre, en 1977, Les juges Kaki, avec Mireille Debard, est préfacé par Michel Foucault et illustré par Cabu,. Axée sur l'imaginaire érotique, son œuvre littéraire se décline sous différentes formes : enquêtes de nuit, articles de presse et pamphlets, romans burlesques, biographies, gay studies, essais littéraires ou intimes. « Dès que quelque chose prend forme, il importe au plus vite de le casser pour rester vivant, pour que l'écriture reste vivante » explique-t-il dans la revue L'infini (127, été 2014). Jean-Luc Hennig est par ailleurs proche de Grisélidis Réal. Les lettres qu'elle lui adresse sont publiées aux éditions Verticales en 2006. Il lui consacre également un ouvrage, Grisélidis courtisane (Albin Michel, 1981 ; Verticales, 2011 ; Semiotext(e), Los Angeles, 2009).
En 1996, Jean-Luc Hennig est accusé de plagiat, de brefs passages de son Horoscope cruel (éd. Zulma) étant issus d'un livre de Jacques A. Bertrand,. En réponse à ces accusations, Jean-Luc Hennig publie en 1997, chez Gallimard, Apologie du plagiat. "Peu importe le plagiat, l'important, c'est ce qu'on en fait. Voyez Montaigne" dira-t-il à Raphaël Enthoven, sur France-Culture.
Hennig est enfin éditeur. Il a dirigé la collection « Illustrations » chez Albin Michel et édité entre autres Marguerite Duras (Outside), Hervé Guibert (Suzanne et Louise), Hans Eppendorfer (L'homme de cuir), Mireille Debard (L'enfant au tribunal), Guy Hocquenghem (Race d'Ep ! - Le Gay voyage) et Pierre Assouline (Les nouveaux convertis).
Sa notice biographique paraît en 2004 dans le Dictionnaire des écrivains contemporains de langue française par eux-mêmes, sous la direction de Jérôme Garcin, aux éditions Mille et une nuits.
Outre de nombreuses correspondances (notamment avec Jean-Pierre Verheggen, Jean-Yves Mock, Bayon, Pierre Guyotat, Roland Jaccard, Marguerite Duras, Gabrielle Wittkop, Yvon Lambert, Pierre Présumey, Dominique Noguez, Alain Roger, Patrick Gourvennec, Mélanie Gleize, Philippe Vasset, Jacques Henric, Jean-Claude Brun, Mona Thomas, Yves Pagès, etc.), ses archives disposent d'enregistrements sonores (Grisélidis Réal, Marguerite Duras, Roland Barthes, Catherine Robbe-Grillet, Guy Hocquenghem), d'un texte manuscrit de Roland Barthes sur Emile Benveniste et d'une nouvelle manuscrite de Copi ("Les vieux travelos"), de dessins originaux (Alexandre Fassianos, Ernest Pignon-Ernest, Michel Butor, Michel Nedjar, etc.), ainsi que de ses dessins de mode.
Elles comportent également un certain nombre de documents biographiques, l'ensemble de ses livres et traductions (avec dossiers de presse) et l'ensemble de ses articles de presse et de revue. A quoi il faut ajouter différents textes inédits, notamment : Le diable par la queue (fragments autobiographiques), 2022 - Volets clos (recueil d'articles pour la plupart inédits), 2019 - Erostrate (biographie inédite), 2018.
Ces archives sont temporairement déposées au Palais Lumière (Bibliothèques municipale), à Evian-Les-Bains, où elles peuvent être consultées sur place.
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