La Vie tragique des travailleurs

Léon Bonneff

Les Bonneff ont été associés en toutes choses. Nés dans une famille pauvre de brodeurs franc-comtois, dépourvus de certificat d'études, il "montent" à Paris en 1900, se mêlent à l'intelligentzia de gauche, deviennent socialistes et reporters. Ils meurent tous deux au Front dès 1914, à trente et trente-deux ans. Ils …

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Description

Titre(s)
La Vie tragique des travailleurs
Auteur(s)
Léon Bonneff (Auteur)Maurice Bonneff (Auteur)Lucien Descaves (Narrateur)Michelle Perrot (Narrateur)
Collation
273 p ; couv. ill ; 21 cm
Collection(s)
Matériaux et documents sur la condition ouvrière rassemblés avec le soutien du Ministère de l'Industrie et de la Recherche
Année
1984
Sujet(s)
Classe ouvrièreTravail : Condition : Classe ouvrière
Livres et Vidéos
Conditions d''emploi
Identifiant
2-85139-073-2
Langue(s)
français
Résumé
Les Bonneff ont été associés en toutes choses. Nés dans une famille pauvre de brodeurs franc-comtois, dépourvus de certificat d'études, il "montent" à Paris en 1900, se mêlent à l'intelligentzia de gauche, deviennent socialistes et reporters. Ils meurent tous deux au Front dès 1914, à trente et trente-deux ans. Ils avaient rêvé de devenir poètes. Ils furent journalistes et écrivains. L'enquête sociale a rempli leur vie. Même leurs ouvres de fiction, vivante peinture de la banlieue Nord, sont des manières de reportage. En ces débuts du XXe siècle, tout bruissants du mouvement des grandes grèves et fiévreux Premiers Mai (celui de 1906 est un sommet de la peur bourgeoise et de l'espérance ouvrière), le monde ouvrier devient objet d'études, à la mesure de l'inquiétude ou de la solidarité qu'il inspire. Les sociologues contemporains, les organismes officiels le prennent comme terrain d'investigation. L'originalité des frères Bonneff réside dans le caractère direct de leur démarche, menée sur tous les théâtres du travail et de la vie ouvrière - des courées de Lille aux ateliers faméliques des caquettiers juifs du centre de Paris -, l'alliance de la sympathie et de la rigueur, surtout dans l'importance accordée au travail comme facteur d'usure et de moralité. Dans la tradition d'une pathologie des métiers, fondée déjà à la fin du XVIIe siècle, mais renouvelée par l'hygiène industrielle et l'ergonomie, ils mettent l'accent sur les lieux et l'acte de travail. Ponctué du récit des accidents du travail, ces "faits divers" que l'actualité oublie, la "Vie tragique" (1908) est un livre rouge et noir sur la mort ouvrière, la mort au travail. C'est aussi un réquisitoire et un plaidoyer pour une législation sociale qui protège le corps des travailleurs, sang et force de la Nation. Ce texte, aujourd'hui introuvable, nous introduit dans le monde ouvrier de l'avant-première guerre, si proche et si lointain, dont nous avons oublié l'insécurité fondamentale. Il nous permet de redécouvrir une forme vigoureuse de reportage social et deux journalistes de talent qui, en voulant donner au prolétariat la "science de son malheur", ont contribué à faire reculer la fatalité et à changer le cours des choses.
Prix
78 F
Editeur(s)
Études et documentation internationales
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Auteur principal : Léon Bonneff

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