Exemplaires

Section de l'exemplaire "01816"AdulteCote de l'exemplaire 01816 : R MAL

Description

Titre(s)
Paroles de mineurs
Auteur(s)
Constant Malva (Auteur)Michel Ragon (Narrateur)
Collation
1 vol. (XII-774 p.) ; ill., couv. ill. en coul. ; 20 cm
Collection(s)
Collection Omnibus (Paris. 1988)
Année
2007
Sujet(s)
MineRécit personnel
Livres et Vidéos
622.334.092
Identifiant
2-258-07377-4
Langue(s)
français
Notes
Réunit : "Histoire de ma mère et de mon oncle Fernand" ; "Un mineur vous parle" ; "Un propr' à rien" ; "Borins" ; "Un de la mine" ; "Le Jambot" ; "Ma nuit au jour le jour" ; "Un ouvrier qui s'ennuie"
Résumé
" Je suis descendu dans la mine en avril 1919 ; j'en suis sorti le 17 février 1940. "Fils de mineur, Constant Malva n'a pas choisi sa condition, mais c'est elle qui va nourrir son ?uvre.Ouvrier, passionné de lecture, cet homme révolté raconte sans nostalgie sa vie de mineur : de l'intérieur, il décrit le danger, l'enfermement, la chaleur et la poussière, le calvaire des chevaux, l'obsession du rendement, la silicose qui finira par l'emporter, mais aussi la pauvreté, l'existence dans les corons du Borinage, son amour de la littérature." Son ?uvre constitué, au moment où le métier de mineur est en voie de disparition, un extraordinaire document sur le travail et la vie quotidienne des "gueules noires" ", dit dans sa préface Michel Ragon, qui l'a bien connu.
Prix
25 EUR
Editeur(s)
Omnibus

Médias

Merci de patientier

Auteur principal : Constant Malva

Constant Malva. Source: Wikipedia

Constant Malva de son vrai nom Alphonse Bourlard, né le à Quaregnon (Belgique) et mort le à Saint-Josse-ten-Noode (Belgique), est un mineur et écrivain prolétarien belge.

Jeunesse

Il naît à Quaregnon dans le Borinage en Belgique le . En 1911, voulant fuir la misère de cette région, sa famille recherche du travail dans le Nord de la France, comme le font de nombreux Borains à la fin du XIXe et au début du XXe siècle.

Avec l'invasion allemande en 1914, ce sera l'exode dans plusieurs villes françaises, dont Rouen. Malva n'aura jamais son diplôme d'école primaire, mais un instituteur lui fait cadeau d'une grammaire qu'il gardera jusqu'à sa mort.

Après l'armistice, en 1919, alors qu'il a quinze ans, il devient mineur de fond comme son père, au charbonnage du Rieu du Cœur à Quaregnon.

Trotskiste

En 1923, ses convictions l'incitent à adhérer au Parti communiste, dont il est exclu en 1928 à la suite de l'exclusion des trotskystes, dont Charles Plisnier. Il adhère ensuite au Parti socialiste révolutionnaire, de tendance trotskyste, sans vraiment militer, pour finalement se déclarer révolutionnaire indépendant en 1936.

Après des écrits dans le journal communiste Le Drapeau rouge, ses véritables débuts littéraires ont lieu en 1931. En 1932, à partir des souvenirs de sa mère, il écrit Histoire de ma mère et de mon oncle Fernand, qui grâce à l'entremise d'Henri Barbusse trouve un éditeur à Paris, Valois. Il choisit son pseudonyme pour signifier son pessimisme radical.

Malva fait ensuite partie du groupe Rupture qui rassemble les surréalistes du Hainaut. Il entre en contact avec des écrivains comme Achille Chavée, André Breton ou Albert Ayguesparse.

Il sera occupé dans différents charbonnages de sa région du Borinage. Mais en 1940, dégoûté par les conditions de travail et persuadé qu'il doit en sortir pour survivre, il quitte la mine volontairement.

Quelques années plus tard, il écrira dans Un mineur vous parle :

Misère et collaboration

Sans emploi, Malva connaît ensuite la misère : pour survivre et nourrir sa famille (il a deux enfants), il exerce divers petits métiers dont celui de concierge et d'homme à tout faire à Mons dans les locaux d'un syndicat collaborateur. Célébré par des intellectuels proches des nazis, Constant Malva est accueilli dans des revues qu'ils dirigent. Il écrit des contes et récits sur la mine publiés dans diverses revues contrôlées par la collaboration, ce qui lui permet d'éviter la déportation en Allemagne, mais lui vaudra d'être inquiété à la Libération.

La collaboration de Malva ne s'explique pas seulement par les contraintes financières, comme le montre l'historien Jean Puissant :

Après la Seconde Guerre mondiale, qui s'est soldée pour lui par une condamnation judiciaire, Malva est miné par la maladie et déçu par l'évolution politique de la classe ouvrière. Il se détourne de toute activité militante et se plonge dans la réflexion et l'écriture, mais les ventes de ses livres sont faméliques. Sans succès ni reconnaissance, il constate sa déception d'avoir cru naïvement que « la Culture ne pouvait tout de même pas me laisser mourir de faim ». Il survit avec une maigre retraite de mineur.

L'écrivain

Dans ses romans à caractère autobiographique, fortement marqués par la mine, il dénonce les conditions de vie pénibles des mineurs (qu'il appelait les « héros du sous-sol ») et décrit le choc entre les sociétés bourgeoise et ouvrière. La plupart de ses ouvrages sont des témoignages sur la condition ouvrière de l'époque, marqués par la dureté des rapports entre les hommes au travail et les difficultés de la survie au quotidien pour les familles les plus pauvres.

Pierre-Robert Leclercq, du quotidien Le Monde, commente à l'occasion d'une réédition d'œuvres en 2007 : « En s'écartant des poncifs, son style épouse l'authenticité de ses portraits et donne du mineur une image nullement romantique qui frappe le lecteur. »

Ma nuit au jour le jour, un journal de son année 1938, est le livre qui a connu le plus grand succès posthume, avec deux rééditions.

Mort

Il meurt le à Saint-Josse-ten-Noode (Bruxelles) des suites de la silicose (maladie du mineur), contractée durant l’entre-deux-guerres.

Ses principales influences sont :

  • Germinal d'Émile Zola
  • Hôtel du Nord de Eugène Dabit
  • Voyage au bout de la nuit de Céline
  • 1932 : Histoire de ma mère et de mon oncle Fernand
  • 1935 : Un propr' à rien
  • 1937 : Borins
  • 1940 : Un ouvrier qui s'ennuie
  • 1942 : Un de la mine
  • 1943 : Mon homme de coupe
  • 1948 : Un mineur vous parle
  • 1951 : Le Jambot, éditions du Frêne, 1951
  • 1953 : Ma nuit au jour le jour, éditions des Artistes (Georges Bouyoux), coll. "Terres et visages", 1953 ; réédition par Maspero, 1978 ; réédition par les Éditions Labor, coll. Espace nord, 2001.
  • 1954 : Mensuaires
  • 1955 : La passion Marguerite
  • 1985 : Correspondance (1931–1969), édition établie et annotée par Yves Vasseur, préface de Michel Ragon et postface de Jean Puissant, Bruxelles, éditions Labor, coll. « Archives du futur », 1985

Édition posthume :

  • Vie de pauvres (1980)
  • Le Brasier (1982)
  • La nuit dans les yeux (1983)
  • Choses et gens de la Bure et du Borinage (1985)
  • Ramentevoir (1989)

Création le 10 mars 1980 du spectacle Ma nuit au jour le jour, d'après Constant Malva avec Roland Thibeau, Jean-Claude Derudder, Jacques Debock et Dolorès Oscari. Des extraits du spectacle seront publiés dans le disque (33 tours) Malva, également diffusé sur le troisième programme de la RTBF radio L'Autre parallèle le 14 juin 1980, et sur le deuxième programme de la RTBF radio Par les chemins du Hainaut le 4 juillet 1980.

  • Jacques Cordier, Constant Malva, mineur et écrivain, Plein Chant, 1980
  • Jean Puissant, Postface, dans Correspondance, 1931-1969, Bruxelles, Labor, 1985
  • La Wallonie. Le Pays et les Hommes. Lettres - arts - culture, t. III, p. 73
  • Malva (Coron disques - 0000P10) - Réalisé par la RTBF Centre de production du Hainaut et la Maison de la culture de la région de Mons
  • Surréalisme en Belgique

  • Ressource relative au spectacle :
    • Les Archives du spectacle
  • Ressource relative à la musique :
    • Discogs
  • Biographie
  • Portail du Hainaut
  • Portail de la littérature

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Source : Article Constant Malva de Wikipédia

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